- reine-claude
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• 1690; abrév. de prune de la reine Claude (femme de François Ier)♦ Prune sphérique, verte, à chair fondante et parfumée. Confiture de reines-claudes.⇒REINE-CLAUDE, subst. fém.Prune de (la) reine-claude, prune reine-claude; p. ell., reine-claude. Variété de prune sphérique, de couleur généralement verte ou jaunâtre, à la chair sucrée et parfumée. Soufflés (...) de prunes de reine-claude (Gdes heures cuis. fr., Carême, 1833, p. 146). Émeraudes de la grosseur d'une prune de la reine-Claude (BOURGES, Crépusc. dieux, 1884, p. 156). Il invita Mme d'Artiailh à admirer au jardin des promesses de reines-claudes (MAURIAC, Baiser Lépreux, 1922, p. 164). La jeune fille mordait à belles dents dans de grosses prunes reines-Claude (ARLAND, Ordre, 1929, p. 40).♦ Prunier (de) reine-claude. Prunier produisant des reines-claudes. 2 pruniers de reine-claude (...) 2 abricotiers ordinaires (Voy. La Pérouse, t. 1, 1797, p. 239). V. prunier A 1 ex. de Boulay.Prononc. et Orth.:[
]. LITTRÉ [-glo:d], la prononc. [k] recommandée par les puristes, étant considérée comme « affectée et réglée sur l'écriture »; DG [-glo:d] ,,on écrivait souvent glaude``; PASSY 1914 [-glo:d] ou [-klo:d]; BARBEAU-RODHE 1930 [-klo:d], ,,vieilli`` [-glo:d]. Pt ROB., WARN. 1968, Lar. Lang. fr. [-klo:d]. Infl. décisive de l'orth. sur la prononc. traditionnelle des mots du type secret dans lesquels [g] est jugé auj. pop. ou région. Comparer avec second [
] où il y a eu recul de l'infl. de l'orth. (v. G. STRAKA ds Trav. Ling. Litt. Strasbourg t. 19 n ° 1 1981, pp. 225-226). Ac. 1740: reine-Claude; 1762: reine Claude; 1798-1878: reine-Claude; 1935: reine-claude (id. ds LITTRÉ, ROB., Lar. Lang. fr.). Plur., la suppression de la majuscule facilite la régularisation du mot: Ac. 1835, 1878: des reines-Claude (v. ex. de ARLAND, loc. cit. et A. DAUDET, Fromont jeune, 1874, p. 42); 1935: des reines-claudes (id. ds Lar. Lang. fr., ROB. 1985, MAURIAC, loc. cit.); LITTRÉ: ,,Il faut opter entre des reine-claude et des reines-claudes`` (Plur. inv. ds ZOLA, Ventre Paris, 1873, p. 100, avec majuscule: les reine-Claude. Mais les reine-claudes ds éd. de la Pléiade, p. 823). Selon CATACH-GOLF. Orth. Lexicogr. Mots comp. 1981, p. 61, reine-claude est un nom propre devenu nom commun dont l'intégration est complète. Étymol. et Hist. 1628 prune de la Reine Claude (LE LECTIER ds ROLL. Flore t. 5, p. 390); 1690 Reine Claude (FUR., s.v. prune). Du nom de la reine Claude [1499-1524] femme de François Ier, cf. GASTON DE MAROLLES ds Fr. mod. t. 10, p. 299: ,,Au XVIe s., on vit souvent apparaître une excellente ou une nouvelle espèce de fruit baptisée du nom d'une reine régnante ou d'une duchesse. La prune reine-Claude fait allusion à la femme de François Ier``. Fréq. abs. littér.:17. Bbg. MIGL. Nome propr. 1968 [1927], p. 95, 170.
reine-claude [ʀɛnklod] n. f.ÉTYM. 1690; abrév. de prune de la reine Claude (femme de François Ier), 1628.❖♦ Variété de prune sphérique, verte, à chair fondante, sucrée et parfumée. — Au plur. || Des reines-claudes (→ Bourdonner, cit. 1), orthographe préconisée par Littré et adoptée par Académie, 8e éd. — REM. Flaubert (Mme Bovary, I, 7) écrit des reines-Claude, Colette des reine-claudes (→ ci-dessous, cit.), et Zola fait le mot invariable (→ Prune, cit. 1).0 Le bleu des aconits a certainement pâli depuis ce matin, mais les reine-claudes, vertes hier sous leur poudre d'argent, ont toutes, ce soir, une joue d'ambre.Colette, la Paix chez les bêtes, « Nonoche ».
Encyclopédie Universelle. 2012.